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TP niveau seconde: Influence de l'Homme sur l'évolution des sols

Par jfcarion — Dernière modification 04/07/2016 15:49
Les populations de lombrics, sont quantifiées sur des parcelles supportant des systèmes de culture différents

 

Travail réalisé par Pascale Naim: niveau seconde

Des menaces pèsent sur la biodiversité des sols et certaines pratiques agricoles altèrent l’habitat des espèces présentes dans le sol.  Des systèmes de culture avec labour et en semis direct (semis réalisé sur un champ non labouré, recouvert de débris végétaux), sont comparés sur des parcelles d’observation. Les populations de lombrics, sont quantifiées par échantillonnage.

 

DOCUMENT 1:

Les scientifiques regroupent les vers de terre en trois catégories écologiques : épigés, anéciques et endogés.

  • Les épigées sont des petits vers de terre très colorés vivant en surface et se nourrissant de litière.
  • Les anéciques sont des vers de grande taille qui vivent dans des galeries profondes, qu’ils construisent verticalement dans le sol . Ils se nourrissent de litière qu’ils recherchent en surface et ramènent dans leurs galeries.

vers aneciques2.jpg

  • Les endogés sont des vers de taille variable, non pigmentés (apparaissent en général roses) qui vivent dans le sol dans des galeries horizontales, s’en nourrissent, se déplacent beaucoup, assimilant une partie de la matière organique incluse dans le sol.

 

L’INRA a procédé en laboratoire à une tomographie aux rayons X, de carottes de sol pour visualiser et quantifier les réseaux de galeries de vers de terre.

L’étude de ces galeries permet d’analyser l’évolution saisonnière des réseaux et donne des informations sur l’infiltration de l’eau.

Réseau vertical facilitant l’infiltration de l’eau                              

Réseau subhorizontal peu efficace vis-à-vis de l’infiltration de l' eau    

 galerie sol vertical.jpg  galerie sol horizontal.jpg

 Photos : C Chenu et Y Capowiez

DOCUMENT 2:

 

Entre 1995 et 2005 les populations de vers de terre sont quantifiées en octobre, après la même culture de céréales d’automne, dans des parcelles où on a assuré une rotation des cultures au fil des années.

On a mesuré la biomasse des vers de terre en semis direct et sous labour un, trois et sept ans après une culture de pomme de terre, ainsi que dans une rotation sans pomme de terre. Les résultats sont rapportés dans le document ci-dessous:

 

 lombrics selon culture.jpg

 Biomasse des vers de terre en semis direct et sous labour un, trois et sept ans après une culture de pomme de terre ainsi que dans une rotation sans pomme de terre

D’après Claudia Maurer, Agroscope

http://www.vol.be.ch/site/fr/lanat-3155-mbbodenbiologie.pdf

 

 
QUESTIONS Possibles:
 
  1. Mettez en relation le rôle des vers de terre, vis-à-vis de la matière organique, de la circulation de l’eau et des pratiques culturales.
  2.  Quelles pourront être les conséquences des différents systèmes de culture sur l’infiltration de l’eau et l’érosion, en cas de précipitations intensives (l’été par exemple)?

 

COMPLEMENTS et SOURCES:

 

Comparaison de populations de vers de terre, par mesure la biomasse, en semis direct et sous labour un, trois et sept ans après une culture de pomme de terre, ainsi que dans une rotation sans pomme de terre.

On montre que l’année suivant la culture de pomme de terre, les vers de terre sont deux fois moins nombreux qu’après sept ans. La proportion d’espèces fouisseuses est particulièrement faible dans le système avec labour. Par contre en semis direct les deux espèces anéciques se rétablissent bien.

En conséquence, l’infiltration dans le sol est réduite dans le système avec labour, ceci pendant l’été quand les précipitations peuvent être intensives.

Dans les sols cultivés la quantité de matière organique est faible et a besoin d’être maintenue. Les vers de terre pourront contribuer à augmenter les apports.

 
Sources:
 
  • Biodiversité fonctionnelle du sol Eric Blanchart UMR Eco et Sols Montpellier
  • Dénombrement de galeries de vers de terre, un indicateur de qualité des sols. C. Gigleux in INFOS CTIFL N° 190 (avril 2003)
  • Biologie du sol après 10 ans de semis direct ou de labour. Claudia MAURER-TROXLER
  • Qualité biologique des sols/Radiographier les sols pour étudier les galeries de vers de terre. logo_INRA.png
  • Dossier INRA sur le non labour logo_INRA.png

http://www.inra.fr/internet/Directions/DIC/ACTUALITES/DOSSIERS/sol/labour06.html